La chasse au grand blanc fût un événement extraordinaire. Je vous épargnerai ici la chanson de notre arrivée dans le bled de Harcourt et toutes les aventures qui sont arrivées en parallèle à la chanson principale. Nous avions passés une partie de la nuit à tenter de l'embusquer avec un appât dans son territoire de chasse, mais certains lascars du Fhaín avait bien peu de patience pour donner un pont à faucher. Après un seul écœurement, le froid avait eu raison de leurs arpions.
Le lendemain, un de notre groupe était arrivé au bout de ses forces et de ses babiches qui avaient défoncé… Nous étions donc repartis à quatre, Sylban le Bleu, Shériff Tim, Thur et moi-même. Une petite unité de milice impériale qui n'avait rien à faire là nous avaient donnés quelque misère, de même que des nomades probablement venue de l'Ozame voisine. En crachant au bassinet on a réglé le premier problème. Pour le deuxième, des norses de La Meute s'étaient joints à notre groupe pour le refroidir.
Nous nous sommes ensuite enfoncés dans les terres de chasse du Troll jusqu'à son antre. Nous l'avons cherché dans les environs et l'avons seulement trouvé sur le chemin du retour. Il était à s'en prendre à la pauvre milice qui n'avait pas de babiche et peinait à défourailler dans la neige. On l'a aperçu de l'autre côté d'une vallée dégagé. Il suivait cette vallée d'en haut de la pente. Shériff Tim et Thur se sont immédiatement lancés à sa poursuite. J'ai plutôt défouraillé en diagonale en espérant lui couper la route au croche de la vallée un peu plus loin. Sylban m'a suivi en déboulant la pente… Arrivé au croche, j'ai remarqué un éclaircissement dans les sapins et je me doutais que le troll sortirait des fourrés par là. J'avais miré juste et c'est à cet endroit qu'il s'est montré. Moi et Sylban l'attendions avec nos arbalètes chargées. À son premier pas en descendant la pente, il avait un jambe transpercée de deux carreaux, à son deuxième, deux autres son venus s'ajouter pour l'immobiliser sur place. C'est à ce moment que Thur a sorti des fourrés avec sa lance enduite d'un poison paralysant pour le troll. Il l'a aussitôt empoisonné. Nous avons jaspiné de ce que nous allions en faire, pour finalement en conclure de le refroidir pour donner son foie au Fhaín qui avait une des leurs malade. Nous avons pris sa peau pour la femme du Baron de Harcourt qui aimait les fourrures exotiques et gardé la tête en souvenir pour la Chimère.
Source: Archives de Bicolline.