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La campagne d'Évardin |
Ghoria, Domaine de Béthel, Tour de Díedne,
Lundi le 15 octobre de l’an 1001
Calendrier Impérial de Gar III.
Plus tôt cette année, de violents affrontements ont eu lieu. Le sang a coulé. Certains nobles sont nés, d’autres sont morts, d’autres ont indexé leur pouvoir. De l’expérience, de l’honneur et de la réputation. Voilà qui complète ce magistral jour. Bref, voici…
La Campagne d'Évardin, vision d'un allié de Gorghor Baey.
Nous sommes le 22 septembre de l'an 1001. Un dense brouillard règne sur le calme fief d'Évardin, dans la province de Reikwald. Calme...pour l'instant. Bientôt, les troupes du Seigneur de Ghoria, le très redouté Gorghor Baey, fendent l'épaisse brume et marchent sur le fief d'Évardin. Leurs opposants seront la Castenza, des mercenaires de la Flamme Noire, de Bestarius et de l’Académie. Pour la conquête de ce fief, les gens de la Horde ont mis un général à la tête de leurs troupes, le devin Jux Ap Vorgrumm.
Ensuite, le Seigneur Baey devait choisir ses alliés et monter des troupes militairement équilibrées afin de maximiser son efficacité sur le champ de bataille.
Tout d'abord, un portrait de l'équipe. Le Seigneur Gorghor Baey fait appel à des combattants lourds et chevronnés de l'Ordre de Notre-Dame-de-la-Rédemption. Au nombre de dix, ils formeraient une unité de choc. Un autre atout composerait les troupes, c'est-à-dire une puissante baliste. Les gens de la Horde ont longuement réfléchi avant d'intégrer un tel engin de guerre lourd et encombrant pour toute une année de combat. Leur choix s'est arrêté sur la baliste d'un homme du Kazarun, Joaquim et de son assistant Gus. Des archers et des arbalétriers seraient également requis. Pour cela, les talentueux gens de la Horde, j'ai nommé Rhô, Glahul et Matémorh, rempliraient cette fonction. Ensuite, il fallait une unité de réserve mobile. Pour cela, le Seigneur Baey s’adresse aux Mages de Díedne. Composée de lourds et de semi-lourds, cette troupe aurait multiples tâches à accomplir, toutes différentes les unes des autres. Versatilité oblige. Pour terminer, les gens de la famille Cordélian, Compagnons du Destin, Vand’hals et un homme de l’Empire apporteraient leurs soutiens aux troupes du Seigneur Baey. Il est à noter également la présence de prestigieuses personnalités, comme Reïleb, le Moine Lydoch, William Broek et un trio de dangereux tirailleurs orques.
Passons maintenant au récit de cette campagne.
Les gens de la Horde et leurs alliés empruntent un sentier qui traverse une dense forêt. La colonne de combattants du Seigneur Baey est avide d’en découdre avec l’ennemi. Au bout du petit chemin se dessine un plaine ; le domaine de Hosdorf et sa forge abandonnée contenant un précieux lot d’armes. La Castenza et ses mercenaires y sont déjà arrivés. Avec discipline, les troupes du Seigneur Baey s’avancent, sous le commandement du devin Jux. Ce dernier positionne les hommes de façon à couvrir toute la plaine en une ligne de front. À gauche, les gens de la Rédemption, au centre les Mages de Díedne et à droite les tirailleurs et piquiers. Derrière les Mages, la baliste de Joaquim patiente.
Puis, l’affrontement débute. Le moral des gens de la Horde est élevé. Quelques flèches sont tirées de part et d’autre. La baliste des gens de Castenza tente quelques tirs, mais ces derniers restent infructueux. C’est alors que le devin Jux donne le signal du déploiement. La technique est simple, mais très efficace : la troupe des Mages de Díedne qui protégeaient la baliste se fractionne en deux parties, l’une se dirigeant vers la Rédemption sur la gauche et l’autre allant appuyer les tirailleurs et les piquiers.
C’est alors que la baliste de l’homme du Kazarun s’active. Avec de la précision et une surprenante cadence de tirs, la baliste a raison de plusieurs ennemis. Puis, le combat rapproché s’installe et les troupes du Seigneur Baey démontrent leur force. La ligne de bouclier tient solidement tandis que les piquiers transpercent prestement les soldats ennemis. Seconde tentative de frappe de nos adversaires, la Castenza continue de se battre sur la gauche et quelques uns de leur alliés s’éparpillent sur la droite. Avec efficacité, les combattants du Seigneur Baey poursuivent leur marche mortelle. La plaine d’Hosdorf se souille de sang et bientôt, les gens de la Horde en prennent le contrôle.
Première victoire et premier « GORGHOR BAEY !!!!!!!!» de gloire des gens de la Horde et de ses alliés pour cette campagne. Ce combat allait donner le ton au reste des affrontements.
Les adversaires se replient. Tous se reposent un peu et la campagne se poursuit. Le second domaine à conquérir couvre les deux collines de Toustat. L’enjeu est élémentaire. Pour remporter le domaine, il doit y avoir maîtrise des deux collines.
La Castenza s’est positionnée sur la première colline. La pluie tombe à grosses gouttes. Le sol est boueux, ce qui le rend extrêmement glissant pour les combattants lourds. Pour atteindre cette colline, il y a un chemin bien délimité. Sous le commandement du Devin Jux, les Mages de Díedne s’avancent. Gardant une prudente distance, ils prennent le temps d’observer leur ennemi. Les coups irréfléchis n’ont pas leur place dans un combat. À leur gauche, à couvert derrière les arbres, la baliste solidement escortée s’avance discrètement.
Sur la colline, il y a un énorme arbre qui surplombe les gens de la Castenza. Ses branches sont très longues et elles s’étendent encore et encore. Leur baliste tente un premier tir. CRAC ! Le trait décoché a rencontré une des branches de l’arbre et a terminé sa course aux pieds du Poulpe. Des rires gras fusèrent alors de toute part…
La baliste du Kazarunien est maintenant à portée de tir. L’attaque est coordonnée et simultanée ; on attaque deux flancs à la fois. Cris, fracas et boue. Pendant cette escarmouche, Cédrick de la Vérandière des Compagnons du Destin perce le noyau du combat. Il s’avance vers l’engin de guerre des opposants castenziens. Le guerrier lourd inflige un puissant coup au mécanisme de la baliste et la voilà désormais hors d’usage. On réussit alors à prendre la première colline.
Victoire…jusqu’à présent.
L’ennemi est en déroute et une partie de l’objectif est atteint. Les soldats du Seigneur de Ghoria marche vers la seconde colline. Arrivés les premiers, ils en prennent le contrôle et se positionnent défensivement. Cependant, la Castenza est toujours bien en vie. Déjà, les combattants de Noïséhoc et leurs alliés sont en vue. Ils attaquent derechef sur deux flancs. Cet affrontement fût d’une grande violence. Les ennemis de la Horde se battirent avec grande force. Leurs lignes de front et leurs piquiers firent un remarquable travail…mais ce fût insuffisant.
Bien qu’affligé par de lourdes pertes, la Horde de Gorghor Baey a réussi à tenir la seconde colline et venait ainsi de prendre possession du deuxième domaine. La réputation du Seigneur de Ghoria est bien réelle ; il domine.
Rendu à cette période de l’année dans la campagne, le moment était venu de faire baisser la tension d’un cran, de réduire les hostilités, de se restaurer et de se reposer…pour mieux recommencer.
Le commerce est omniprésent dans ce monde. Évardin n’y fait pas exception. En ces temps houleux, les marchands et leurs cargaisons requièrent une sécurité hors de l’ordinaire. La Castenza et ses alliés décrochèrent ainsi un premier contrat d’escorte.
Une caravane voyageait à travers champs. Cette dernière était littéralement emboîtée par ses protecteurs. Les lourds de Castenza formaient un carré imprenable à première vue. Le marchand devait lui aussi se rendre à bon port. Probablement que sa sécurité fût remise entre les mains des tirailleurs alliés …
Pour mener à bien cette escorte, la caravane et son marchand doivent traverser une forêt.
À l’orée de cette dernière, le Seigneur de Ghoria patiente. Ses tirailleurs avait la tâche d’abattre le marchand. Quant à la caravane, elle devait être bloquée par les gens de la Rédemption et des Mages de Díedne. L’épineux duo…
Un volumineux trou vaseux orne le centre du chemin. Les combattants lourds de la Rédemption se positionne derrière, question de donner un peu plus de fil à retordre à l’ennemi. Derrière eux et couverts par la végétation, les Mages de Díedne sont à l’affût, prêts à réagir.
Soudain, des bruits de combat retentissent dans les bois. Les tirailleurs s’affrontent férocement. La vie du marchand est en jeu.
Puis, c’est la caravane qui pointe le bout de son nez. Compact, le détachement ennemi s’avance. La voix du charismatique Maximilien Hein Seizinger produit un effet hypnotique sur ses hommes. Ils attendent, le visage défiguré par la rage de combattre. La force d’attaque de la Castenza est violente voire surprenante. Bien qu’ébranlée, la Rédemption tient toujours le chemin. Mais à ce rythme, la Dame ne conservera pas sa position longtemps.
C’est alors que les Mages de Díedne, accompagnés de nul autre que Goldrath Vanders, montent dans l’arène. Habilement, ils exécutent une boucle et prennent le Poulpe à revers. La hache de Vanders est meurtrière et les Mages sont littéralement écrasants. L’attaque de la Castenza est rompue et la caravane est prise.
Cependant, les messagers du Seigneur Baey informent les soldats d’un fait troublant : le marchand est passé…
Cette gloire se communique en Évardin. Si bien que le Seigneur de Ghoria signe lui aussi un contrat d’escorte pour poursuivre sa conquête. Comme Castenza et ses alliés, la caravane marchande est entourée de combattants lourds et le marchand lui, prends un itinéraire forestier. La situation est à toute fin pratique inversée.
Je n’ai pas besoin de raconter le reste de cet épisode de combat. Vous le connaissez… le cri tellement puissant ayant été poussé doit encore résonner dans les oreilles des gens…GORGHOR BAEY !!!!!!!
Ces escortes furent très exigeantes pour tous. Deux bâtisses abandonnées trônent sur le prochain domaine. Les combattants s’y retirent pour panser leurs plaies.
D’un fortin, les gens de la Horde et leurs alliés s’extirpent. Direction : l’antipode du domaine d’Evan, là où se trouve les Castenziens.
La marche va bon train. Le Seigneur Baey arrive en vu du bâtiment. Les lourdes portes de bois sont fermées. L’ennemi attend de pied ferme. La méthode classique, mais efficace, est utilisée pour avoir raison de la porte ; de puissants coups de bélier. Une fois cela fait, on approche des barils de poudre pour créer des brèches.
Pour cela, il fallait tirer une flèche enflammée sur les barils en question. Pour cette mission, les talentueux archers de la Horde, Glahul, Matémorh et Rhô, furent choisis. Brillamment, ils s’acquittèrent de leur tâche et deux ouvertures furent créées dans le fortin. Castenza protège la porte centrale, la Flamme Noire s’occupe la brèche droite, Bestarius et l’Académie, la gauche.
L’attaque fût de très courte durée. En effet, les troupes du Seigneur Baey chargèrent très rapidement. Mais la défense interne de Castenza et ses alliés surpassa à l’attaque qui lui était infligée. Les épées et les lances semblaient provenir de partout à l’intérieur. La bannière du fortin resta sous le pavillon du Poulpe.
Les soldats se replièrent alors dans leurs camps respectifs.
C’est maintenant au tour des gens de la Horde de protéger leur bastion. L’adversaire approche avec une certaine assurance en raison de sa victoire précédente.
Castenza positionne ses troupes. Le téméraire chef de la Flamme Noire, Herménégil, s’assied sur un des barils de poudre et évalue la situation.
À l’intérieur du fortin, la porte centrale sera sous protection rédemptoriste. Les autres détachements assureront la protection des brèches le cas échéant. L’histoire passe et se répète dit-on… La porte centrale est défoncée et les brèches sont faites. Cette fois, la redoutable baliste de Joaquim est protégée par le murs du bastion. Il y avait donc avantage. En effet, la machine de guerre donna un appui majeur pour les gens de la Horde. Rapidité, mobilité et efficacité, voilà ses précieux services. L’attaque de Castenza fût correctement menée…cette fois, mais encore une fois, à l’image du passé, le fortin reste imprenable. Près de la fin de la bataille, il ne restait que très peu de soldats ennemis à l’extérieur du fort. Le Praesum Ordonis de la Rédemption cria :
-J’ai besoin de quatre volontaires !
Quatre soldats répondirent vivement à l’appel. À ceci, Maximilien ajouta :
-Bien les quatre qui se sont offerts vous restez à l’intérieur du fort. Les autres dehors et chargez !!!!
Verdict nul. La Horde a tenu bon et a eu raison de tous ses ennemis. Les états majors durent se rencontrer. Ils en vinrent à s’entendre sur un duel de champion pour déterminer le propriétaire du domaine.
Pour Castenza, le Duc et haut templier de Noïséhoc, Morgul duDrake fût désigné. Du côté de la Horde, celui qui allait prendre part à ce duel était Don Miguel di Antonio de Florenza, le Capitaine de la Compagnie Noire de Gorghor Baey. Il y a quelques années, en 998 pour être plus précis, le Capitaine Don Miguel avait été défait de son titre de négociateur au sein de la Horde. Les négociations qu’il avait mené n’avaient pas été consignées officiellement sur papier ce qui s’était soldé par une trahison de la part de la Kabbale. Le Seigneur Baey a une très grande mémoire. En cela, il avait fait payé le Capitaine en le passant au pilori et de ce fait, à la honte sociale. Mais ce n’était bien sur pas suffisant…Don Miguel avait aujourd’hui la chance de racheter ses fautes.
Grand escrimeur, le Capitaine s’avança pour débuter le duel. Ce dernier était armé d’une épée longue et de son précieux bouclier. Le Duc duDrake optait plutôt pour deux armes, soit une épée et un fléau.
Parades, feintes, estocs. On use d’agilité et de grande précision durant ce magistral combat. Ce duel s’est soldé par un blanchiment total en faveur du Capitaine Don Miguel. Face à cette grande victoire, une puissante voix résonna : «DON MIGUEL ! TU ES PARDONNÉ !!!!». Les gens de la Horde hissèrent sur leurs épaules le victorieux Capitaine, des sourires aux lèvres et en scandant : « Gorghor Baey !!! Gorghor Baey !!!» Et voilà le domaine d’Evan aux mains du puissant Seigneur de Ghoria.
La dernière terre à conquérir consistait à prendre le contrôle d’une source se trouvant dans la dense forêt d’Hibert. Littéralement enragés et confiants, les gens de la Horde et leurs alliés se ruèrent au combat.
Surprise !
Castenza et ses alliés les attendaient. Ils prirent de court leur adversaire. Les soldats de Noïséhoc semblaient être partout à la fois. Résistant à la confusion, les troupes de la Horde se battirent férocement. On essaya d’attaquer l’ennemi par petits groupes et ce sur plusieurs flancs à la fois. Rien à faire…Castenza avait réussi à prendre le contrôle de la source, et par le fait même, la possession du dernier domaine du fief.
Aujourd’hui, Goldrath Vanders siège à la tête du fief d’Évardin. Cette campagne fût rude… Mais l’honneur, le courage et la loyauté furent admirablement respectés et ce, de la part des deux partis.
C’était la Campagne d’Évardin
Vision d’un allié de Gorghor Baey
Daerhaun Auvrindar
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