Les temps sombres sont arrivés. Notre monde se déchaîne et les calamités frapperont sans relâche, un mal grandiose prêché et annoncé par ceux dont on ne connaît pas les noms. Les gardiens du savoir ont quitté notre monde apportant avec eux leur savoir et leur puissance symbiotique qui figeait notre réalité dans le temps et l'espace.
Les calamités ne sont que le début des grands changements qui bouleverseront les fondements même de notre monde. Les grandes vérités que nous, mortels, avons toujours prises comme acquises deviendront souvenirs que les ancêtres relateront aux plus jeunes. L'époque où l'eau pouvait éteindre un feu et la mort succéder à la vie est révolue.
Les gardiens du savoir ne nous auront pas quittés sans nous permettre de nous protéger contre les grands bouleversements qui nous guettent. Une pluie de lumière prenant sa source là où ils nous quittèrent et parsemant notre monde de fragments de leur puissance, transposa la possibilité à nous, mortels, de contrôler notre univers. Ceux qui furent illuminés commencèrent leur quête de connaissance permettant de manier la puissance des gardiens. Celle-ci fut enfermée dans les parcelles d'étoiles qui scintillèrent dans le ciel la nuit de leur départ. Laissant derrière eux leur identité, ils entamèrent leur long pèlerinage faisant d'eux des prophètes.
De tous ceux qui commencèrent leur quête d'illumination, six sont suffisamment exaltés pour influencer les calamités qui s'abattront sur nous. Mais bien que leur savoir et leur potentiel proviennent des gardiens, leurs pouvoirs sont liés à nous, mortels, qui croiront et décideront lequel nous suivrons et accepterons. Déjà, ceux qui les accompagnent peuvent relater de leurs nombreux miracles, toujours plus puissants au fur et à mesure que leur nombre de fidèles augmente. On ne peut qu'extrapoler sur leur véritable force et les possibilités qui s'offrent à leurs suivants...
L'implacable dessein, dicté par le départ des Gardiens, prend sa source dans un simple adage ô combien véridique, croyons et nous pourrons.
Source: Oracle de Bicolline, an 1008. |