Les Éclats de la Colère (Bicolline)

Dans les eaux vastes et menaçantes de la Mer des Chaînes, la famille Mayol naviguait sur les territoires maritimes appartenant à Carcosa. Respectés et craints, leurs navires fendillaient les vagues, garants du maintien d'un ordre strict et inébranlable. Mais cet équilibre se révéla précaire et se mit à vaciller lorsqu'une silhouette imprévue apparut à l'horizon.

Une imposante frégate impériale, arborant fièrement l'étendard des Hellequins, voguait impunément dans les eaux sacrées des Mayols. Arrogante et délibérément provocante, elle avançait sans la moindre invitation ni autorisation. Le regard dur, Chico Mayol, chef intrépide et visionnaire du clan, observait cette intrusion comme une gifle à son autorité. Des images de Vasily Von Krinkoy, le meneur impertinent des Hellequins, esquissant un sourire narquois en défiant ouvertement les lois des flots, se fracassaient dans son esprit.

«ll est temps d'écraser leur insupportable impertinence», murmura Chico entre ses dents serrées. Sa sentence fut immédiate, implacable et sans appel: dans un cri retentissant, il ordonna à sa flotte de frapper. Sous une pluie de boulets de canon, la bataille éclata dans un chaos de feu et de fumée. Alors que des boulets lancés par un canon à chaînes pulvérisaient le mât de misaine de la frégate ennemie, fragilisant sévèrement sa structure et l’immobilisant du même coup, le matelot perché dans la vigie hurlait désespérément : « Mayols à tribord ! »

De son côté, Vasily émergea calmement de sa cabine, une tasse de café à la main, juste à temps pour observer son navire sombrer dans un vacarme de destruction. Le choc d’un second boulet perça la coque, envoyant valser plusieurs membres d'équipage Hellequins à la mer, tandis que les Mayols exultaient, hurlant leur triomphe.

Chico Mayol, les yeux ardents de détermination, fixa Vasily Von Krinkov flottant parmi les débris. Il leva la voix, son cri vibrant d’une autorité absolue:
« Pas de permis, pas de passage!»