Le Testament du Navigateur

Fils et filles de Polignac contre Ordre du Loup Céleste

Le 18e jour du mois de mai de l'an 1024
Lieu: Domaine de Treteval

Le Testament du Navigateur (Bicolline)

De la berge de Treteval, les shamans de l'Ordre du Loup Céleste se rendent à l'évidence: le ciel a changé. La mer est d’une rare furie. Sur les quais, les pêcheurs ramènent d'étranges racontars. Dans une zone linéaire allant d’est en ouest, les vents et courants marins se calment, rendant la navigation imprévisible. Les boussoles ont perdu le nord. Certains vont même jusqu’à prétendre qu’en suivant cette grande ligne, l’on trouve des endroits où l’eau bouillonne, où la pesanteur semble s’inverser, soulevant des bancs de poissons dans les airs et des pierres en provenance des fonds marins.

Même l'interrogation rituelle des mémoires de leurs incarnations passées ne fut d’aucun réconfort, cimentant la nature inédite du phénomène. Ces anomalies prirent une tournure beaucoup plus pratique lorsque des coffres couverts de coraux s’échouèrent sur la grève entre Forélia et Verdelle, Et le contenu de ceux-ci, alors là, les ancêtres Andoriens les reconnurent…

Il ne fallut pas longtemps pour que les Fils et Filles de Polignac, ces commerçants, toujours en quête d’antiquités et de composants rares, réussissent à les identifier comme des artéfacts datant d’il y a plus de trois siècles.

---

À l’âge de vingt-cinq ans, alors qu’un prince, Flavien de Claircastel commanda la flotte royale, mettant en déroute l’armada des Corsaires de Pupien, des boucaniers autrefois mandatés par un Empereur revanchard pour punir l’Andore de sa récente indépendance. La légende veut que Flavien, qui devint le second Roy d’Andore en l’an 715, fût obsédé par la chose maritime, délaissant fréquemment ses responsabilités à la cour pour de fréquentes aventures en mer, afin d’embarquer sur des expéditions de commerce, d'exploration et de cartographie. De là l’origine de son épithète «Le Navigateur».

Simultanément, shamans et antiquaires arrivèrent à la même conclusion, par des moyens bien différents. Des épaves provenant de l’armada de Flavien le Navigateur - ou peut-être de ses adversaires - jusque-là protégées par les sédiments et la température froide, refont surface et déversent leur contenu entre l’embouchure du Zimbe et la pointe de Chalucet. Chacun assembla sa propre expédition, bien entendu armée, considérant le climat géopolitique…

Les deux groupes se rencontrèrent en chemin, mais hélas, ne parvinrent pas à une entente. Pour l’Ordre du Loup Céleste, l'évidence est que ces objets appartiennent aux loyaux sujets de la Couronne d’Andore. Pour les engeances de Polignac, par le droit maritime, les épaves et richesses perdues appartiennent à celui qui les trouve, moins les taxes bien sûr. Qui plus est, il est question de reliques et richesses datant d’avant l’indépendance de l’Andore, ou peut-être même ayant appartenu à des corsaires impériaux… Bien entendu, la place de tout artéfact historique fabriqué en Empire est dans un musée impérial!

Nul ne démord de sa position. Hélas, le Testament du Navigateur se lira: au plus fort la poche.



Alliés des Fils et filles de Polignac

Gorghor Baey
    

Documents

Année

Titre

Auteur

Guilde

1024

Synopsis de l’événement

Bicolline

1024

Enluminures de l’événement

Bicolline