L'orgueil de Sansverchamps

Ratatosk contre Vieux Chêne

Le 22e jour du mois de septembre de l'an 1018
Lieu: Domaine de Sansverchamps

L'orgueil de Sansverchamps (Bicolline)

A la suite d'un départ précipité de l’Ozame, il y a quelques temps déjà, plusieurs braves gens du Vieux-Chêne avaient passé l'hiver sur le domaine de Sansverchamps en Andore.

En effet, durant la belle saison estivale, ils étaient montés du fief de Daces pour aider à la construction des premiers bâtiments de la guilde du Ratatosk et former un groupe d'explorateur. Si la franche camaraderie, l'entraide et le cidre s'était bien fait ressentir durant les constructions, l'arrivée subite et rude de l'hiver avait contraint toutes ces bonnes personnes à se réfugier dans la même chaumière tout juste terminée. Ce qui devait arriver arriva, la tension et la fierté monta graduellement durant la saison froide, tant et si bien que les deux chefs de clan se lancèrent des défis perpétuels:

« J'te paris que mes hommes seront capables de mettre à terre les tiens sans même mettre leur armure. - «À ouais», ben moi je pense que les tiens ne seront même pas capables de défendre une auberge face aux miens».

Ces enfantillages avaient vite pris de grandes proportions, si bien que les paysans et artisans des environs avaient commencé à parier des denrées, de l'alcool ainsi que des corvées sur qui était le plus fort. Quelques nobles et amis des deux clans avaient même proposé leur support afin d'aider leur favori. On parla même d’un légendaire parchemin de « blés d’argent » qui serait remis au chef ayant dominé son opposant.

De toute évidence, l'élite de Centouille allait venir appuyer le comté de leur plus belle baronnie au monde, seulement contrebalancée par celle de Geuzeville du comté de Tarascon, aussi piquée dans leur orgueil.

La fonte des neiges et le retour des température plus clémentes avaient imposé la dure réalité des paroles prononcées plusieurs mois auparavant. Il n'était plus possible de revenir en arrière et c’est ainsi que les deux chefs de guilde se retrouvèrent face à face sur un champ de bataille et la population qui trouvait le tout assez drôle au début, se cachait maintenant du mieux qu’elle pouvait pour ne pas être les victimes d’un conflit incontrôlable.

Source: Archives de Bicolline.


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