Le grand procès de Gaeirel Baritz

Le 17e jour du mois de septembre de l'an 1016
Lieu: Domaine de Schwarsembourg

Le grand procès de Gaeirel Baritz (Bicolline)

Un avenir florissant semblait s’offrir à l’ancien héritier du trône impérial, lors de son départ d’Happlaincourt, le printemps dernier. Voilà ce qui lui semblait lorsqu’il eut enfin le courage d’aller affronter les foules et la noblesse. Caché longtemps par la peur d’être assassiné, caché en raison d’être le fils de l’autre, caché par la peur d’être la personne qu’il est, s’en était assez, il devait bouger. C’est la raison pour laquelle il avait pris le chemin de Ghoria.

Il va s’en dire que cette soirée fut mémorable, et que sa présence ne passa pas inaperçue. Son arrestation, qui devait se dérouler dans le calme, prit une toute autre tournure. La Vraie Foi échouant à le libérer dans les rues de la ville, dû rebrousser chemin avant que les troupes impériales n’envahissent les lieux. C’est sous bonne escorte que Gaeirel Baritz fut amené à la tourelle de Schwarsembourg en Kintzheim et placé sous la garde du marquis Thorstein lui-même.

Confiné dans une cellule étroite et sous la surveillance d’un geôlier dont la cruauté semblait la panacée, il réfléchissait aux événements du printemps et se questionnait sur ses actions et son avenir : aurais-je pris un peu trop de confiance ? Aurais-je mal jugé la noblesse de l’Empire ? Il se disait que l’Empereur en place ne pouvait pas agir comme le commun des mortels : s’il était celui qui gouvernait, le saint Empereur saurait se montrer clément et voir en lui qui il était vraiment. Il avait toujours été un fidèle serviteur du pays! Tous ces questionnements obtiendraient enfin des réponses puisque le soir même, la Cour se rassemblait et le destin du prisonnier, fils de Gar III, serait décidé.

Assis sous haute surveillance dans une chambre du dernier étage de la tourelle de Schwarsembourg, Sir Gaeirel Baritz n’avait pas le moral très haut. La mésaventure dans les rues de Ghoria l’avait un peu ébranlé, ayant été obligé de défendre sa vie en compagnie d’hommes qu’il ne connaissait pas et que, pour la plupart, il ne voulait pas connaître. L’avenir ne s’annonçait pas très rose pour lui.

Dans les rues et les chaumières, les commérages allaient bon train. Plusieurs opinions alimentaient les ragots et suscitaient des questions : pourquoi ont-ils arrêté cet homme? Pourquoi ne le mettons-nous pas à mort le plus vite que possible? Les badauds avaient tous leurs avis plus ou moins éclairé sur la situation. Par contre, la rumeur la plus persistante était que le conseil impérial avait tout manipulé afin de se débarrasser d’un élément gênant du passé et surtout, de la seule personne pouvant défier, par son lien du sang, le nouvel empereur. Pour la population, l’empereur Karl 1ier est un homme bon et juste : il est clair que le chancelier Tarek, de par ses belles paroles, use de son influence afin de mettre la main sur les richesses et les avoirs des plus anciennes familles impériales.

Source: Archives de Bicolline.




Participants:

Gorghor Baey
    

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Guilde

1016

Le procès de Gaeirel Baritz

Êve la Bohème