« Il est dit que, dans la nuit des temps, de puissants sorciers
de Nasgaroth cherchant une nouvelle source de pouvoir réussirent à percer une
nouvelle dimension. Dans ce nouveau plan qui existait en dehors de notre réalité,
existait une forme d'énergie mystérieuse dont la forme rappelait une toile
d'araignée s'étendant à l'infini... Les elfes noirs découvrirent que
l'on pouvait utiliser cette toile pour voyager spirituellement dans
l'espace et le temps...
Les sorciers, grâce à de mystérieux cubes de cristal,
pouvaient accéder à l'étrange Toile dimensionnelle et ainsi communiquer plus
vite et plus efficacement que le plus rapide des messagers... Ils
pouvaient aussi se servir de cet instrument pour aller espionner leurs
adversaires... et leurs alliés... »
Au fil du temps et des guerres, quelques uns de ces cubes de
cristal tombèrent entre les mains d'autres peuples... Les connaissances
se propagèrent du nord au sud, d'est en ouest... Bientôt, presque tous
les grands seigneurs possédaient un de ces prodigieux cubes...
C'est en l'an 1000, à l'aube de la Grande Bataille d'Arganne,
que Gorghor Baey, conscient de l'importance des communications et de
l'information dans une conquête de si grande échelle, exigea que sa
guilde possède elle aussi un cube donnant accès à la puissante Toile
dimensionnelle. Cette difficile quête devait être menée par des hommes
ayant un esprit assez ouvert pour comprendre des phénomènes dépassant l'ordre
naturel des choses ainsi qu'un certain pouvoir mystique afin de pouvoir
harnacher le pouvoir de la Toile...
C'est en date du 24ième jour du troisième mois de l'année,
après moultes efforts dans une quête qui les mena aux limites de leurs capacités
psychiques, que le Baron Robert et le shamane Wazo-Wazo! offrirent à Gorghor
Baey l'objet tant convoité... Gorghor en fut si enchanté qu'il ordonna
que toutes les guildes et tous les seigneurs soient mis au courrant de l'exploit
et qu'ils soient invités à utiliser les pouvoirs de la Toile afin qu'il
puissent venir à lui, jusqu'à l'antre de sa horde s'ils l'osaient... L'Antre
de Gorghor Baey!»
Chroniques de Hyronimus, volume V, chapitre II