Gloire à Son Altesse Sérénissime!
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Au Cœur du Maelstrom
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Au Cœur du Maelstrom (Bicolline) Ashkena Gadah Hos.
Ce nom a été murmuré depuis longtemps dans les cabales sombres, une œuvre magique tant effrayante que puissante qui aurait le pouvoir de changer la face du monde. On dit que plusieurs des grands sorciers de ce monde ont convoités l’œuvre au fil des siècles : Akilam, Isphet, Uskuada…mais jamais n’ont-ils réussis à mettre la main sur les quatre fragments composant l’œuvre, quatre fragments qui lorsque rassemblés donneraient une puissance inimaginable à leur porteur.
Pendant des années, les fragments furent gardés séparés, cachés au cœur de Syrn et de Freiberg afin que nul ne puisse exploiter la puissance de l’œuvre à des fins sombres, mais voilà que tout changea à l’aube des Grands Bouleversements qui allaient frapper notre monde.
Pour le meilleur ou pour le pire, l’œuvre a été rassemblée dans les terres nordiques de Svirin. La destruction qui suivit le rassemblement des fragments de l’œuvre mythique fût sans pareille, et la tour de Diedne, crue jusqu’à lors imprenable, fût réduite à néant, des milliers de vies détruites par les vents de magie alors que ceux-ci déferlèrent sur les terres des mages, mutant nature et faune là où balayaient les vents chaotiques de magie pure.
Nul ne furent épargnés, et l’œuvre resta seule au centre des décombres de ce qui jadis fût le bastion des connaissances magiques des Terres du Centre.
Encore, des vents de magie balayent les landes désolées de Diedne et seuls les fous oseraient s’y aventurer et risquer de se faire déchiqueter par les énergies hors de contrôle.
Mais voilà que la rumeur de mystérieux guides parvenant à naviguer dans les courants d’énergie Tellurique a commencé à faire surface, des guides assez téméraires pour guider les aventuriers qui oseraient faire le périple dans la Désolation de Diedne.
Il est dit que c’est aux frontières du nord de Farvatten, atteignable par la mer seulement, que se trouve le camp de base de ces guides, attendant ceux qui seront assez brave—et assez riches—pour payer leur solde et effectuer le périple jusqu’au cœur du Maëlstrom, et en son centre, le prix tant convoité qu’est l’Ashkena Gadah Hos. Source: Archives de Bicolline.
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Au Coeur du Maelstrom - Épilogue
La poussière se dissipait sur le champ de bataille qu’était devenus les derniers retranchements du camp des survivants du Maëlstrom laissant apparaitre des dizaines de corps jonchant le sol. L’onde de choc générée par l’utilisation de l’Ashkena Gadah Hos pour sceller le Messager avait plaqué au sol sans exception tous ceux s’étant retrouvés à portée de la puissance brute de l’œuvre.
Des alliés, des amis et des ennemis de longue date, forcée par le destin à s’unir contre la menace du Messager et son armée de pantin aux visages qu’ils connaissaient trop bien…ils avaient tous été là pour l’ultime combat.
Kefray Stentor, seul encore debout, l’ancienne œuvre de pouvoir fermement entre ses mains, pouvait voir près de lui le corps du Gardien du Savoir qui leur avait causé tant de malheur, l’épée des Dieux plantée dans le dos de la créature, encore tenue par Sebbal malgré la chute de ce dernier. Le cauchemar était enfin terminé.
Alors que les combattants se relevaient péniblement, le mage pris une longue respiration. Il était temps de mettre fin au Maelstrom, à ces dangers qui nous menacent. Il était temps d’utiliser l’œuvre pour reforger ce monde brisé.
* * *
Au fil des semaines suivant l’expédition de Diedne, les rapports des tirailleurs étaient formels : les zones telluriques avaient retrouvées leurs niveaux d’avant, les mers s’étaient calmées et les terres avaient cessées de gronder. On eut vent en Andore d’une mère qui mit au monde une petite fille vivante—la première depuis des mois—puis des rapports similaires vinrent de Kafe, d’Andore et d’ailleurs.
La magie s’apaisa et repris sa place dans le monde. Les sorts des mages retrouvèrent leurs effets prévus bien que plusieurs artéfacts et objets magiques avaient complètement perdus leur puissance dans cataclysmes récents.
Puis, les prêtres eurent réponses à leurs prières alors que les dieux reprirent contact avec leurs croyants. Les prêtres et ceux choisis de ceux-ci pouvant à nouveau faire des miracles de guérison et canaliser le pouvoir de leur dieux selon les préceptes de leurs fois respectives.
Tout semblait enfin de revenir en ordre. Les changements subtils apportés au monde par le porteur de l’œuvre et l’essence de ceux présents lors du rituel, encore peu perceptible au commun des mortel, étaient bien là. Le temps en serait gage et les érudits pouvaient bien sentir qu’un vent nouveau s’était levé dans notre monde : plus rien ne serait jamais pareil.
Le Maelstrom se dissipât finalement et de Diedne il ne restait que des ruines. Des colons des royaumes avoisinants commencèrent à reprendre les terres afin de rebâtir, résilients et rempli de l’espoir d’un futur meilleur.
Il prit quelques temps avant que l’on ne revoit à nouveau Kefray Stentor, porteur de l’Ashkena Gadah Hos, tant le pouvoir qu’il avait déployé lors du rituel final lui avait été taxant. Le mage resta muet quant à ce qu’il vit ou ce qu’il avait entendu lors de l’utilisation de l’œuvre, sachant très bien qu’un tel savoir ne pourrait être compris.
Mais de l’œuvre elle-même, on n’eut pas de nouvelles.
Aussi mystérieusement qu’elle s’était présentée aux mortels, celle-ci semblait avoir disparue de notre monde une fois son rôle accompli.
On oublia vite l’œuvre et son implication maintenant que la balance du monde était rétablie : les guerres territoriales reprirent de plus belle, les marchands guidèrent leur caravane vers de nouveaux horizons profitables, les bourgs reconstruisirent leurs murs, leurs manoirs et leur castels, les paysans célébrèrent les fêtes saisonnières…la vie avaient repris son cours, comme avant.
Mais pour ceux qui avaient survécu au Maëlstrom cependant, il leur arrivait souvent de regarder vers le nord, vers les Terres Dévastées de Svirin, se rappelaient le terrible prix payé pour cette nouvelle quiétude. Une victoire douce et amère dont les cicatrices ne se refermeront peut-être jamais complètement… |
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