La grande croisade d'Al-Saour Asif - I (Bicolline) L’aube se lève sur Al-Saour Asif, les sentinelles en fonction regardent au loin l’océan de dune, le calme
paisible règne ce matin, la lumière baigne tranquillement tout le village de tentes, où croyants de toutes
religions s’entassent pour leur séjour au cœur du désert. Au loin la procession commence, la Relique
trouvera ça place sur l’autel d’Al-Asif. Le garde baisse la tête en signe de soumission, son âme emplie
d’humilité.
Un bruit de cor venant de l’extérieur des murs le fait sortir de sa torpeur, au loin un cavalier fonce vers
le Sanctuaire, l’écume pend à la gueule de sa monture. Le cavalier arrive au porte de l’oasis avant de
s’effondrer. ‘’ La Vraie Foi marche sur nous... il nous reste que quelques semaines pour nous y préparer...’’
Les lèvres gercées, le visage taché de poussière, l’homme s’effondre, la main fortement serrée autour de son
pendentif. La sentinelle crie des ordres et c’est avec célérité qu’elles sont transmises. Les cors de guerre
résonnent, couvrant les plaintes des vents qui s’éveillent. L’appel à la guerre est lancé, le destin de la Foi
se jouera sur les sables du Désert, serez-vous digne...?
Sur le Temple de Nuur flottaient les étendards de la Vraie Foi, les clercs et dévots allaient et venaient offrant
leurs chants à l’Unique, dans la communion parfaite de cette journée d’hiver. Fait inhabituelle; une forte
garnison surveillait le passage vers les appartements privés du Grand-Prêtre en fonction, garde arborant
fanion et oriflamme de divers Ordres. Ces hommes sur le qui-vive repoussaient ceux qui avaient l’âme trop
curieuse. Derrière les portes closes on pouvait entendre des voix s’élever.
-Nous devons marcher sur eux!!!
-Vous êtes sûr mon frère que c’est la bonne chose à faire dans le moment?
-Mon Père c’est la seule action qui soit digne de nous!
Le Grand-Aumônier regarda le parchemin, il ne manquait qu’une seul signature au document. Une seule
et les armés de la Vrai Foi déferleraient sur les terres de l’Est pour reprendre le Sanctuaire aux impies. Le
doute marquait son visage usé par le temps. Le jeune capitaine murmura à son oreille.
-Dieu le veut!
Levant les yeux vers son regard empli de conviction et de ferveur, il prit délicatement la plume et apposa sa
signature. Aussitôt fait, le parchemin fût roulé et l’homme en route vers la porte.
-Vous avez pris la une bonne décision! Dieu vous garde.
La porte s’ouvrit et les officiers lui emboîtèrent le pas. Ils étaient en route... Source: Archives de Bicolline.
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