Approuvé par son Altesse Sérénissime Karl Von Shlaffenmark 1er
Gloire à Son Altesse Sérénissime!
Hellequins contre Brabancourt

Hellequins contre Brabancourt

Le 6e jour du mois d'octobre de l'an 1012

Hellequins contre Brabancourt (Bicolline)

Le 29 septembre de l’an de grâce 1007, l’Ordre des Templiers fut écrasé lors d’une campagne par l’une des plus formidables armées jamais montée dans notre histoire contemporaine. La Régulière d’Andore, épaulée de ses traditionnels alliés de Brabancourt, Salmarak, Montfort et le Phoenix avait en effet réussi à compléter son ost en recrutant, pour la première fois dans l’histoire de l’Andore, les redoutables Hellequins.

Bien qu’à l’origine les Hellequins fussent supposés combattre pour les Templiers, ceux-ci parvinrent, grâce à leur légendaire habilité politique, à retourner contre eux-mêmes l’animosité belliqueuse légendaire des hommes d’Ivan Oulianov en leur refusant une lettre d’absolution du Grand Théocrate pour leurs crimes de guerre passés. Témoin de la scène, le Duc Quentin de Boisfort promis aux Hellequins de leur obtenir, par le Roi Solar en personne, ladite lettre d’absolution. Les Templiers tentèrent bien de réparer la bourde de celui des leurs qui avait refusé la demande tout à fait légitime des Hellequins, mais le mal était fait et les braves cosaques marchèrent aux côtés de l’Ost du Roi Solar contre eux…

Cinq années ont passé et à chacune des fois où les chemins d’Ivan Oulianov et de Quentin de Boisfort se sont croisés, l’Andoréen a toujours éludé ou repoussé l’audience au cours de laquelle son Roi devait payer son dû aux mercenaires hellequinois. Enfoncés dans la guerre contre les Trois Couronnes, ceux-ci avaient bien d’autres chats à fouetter. Puis, les hommes de l’Andore et de l’Empire combattirent côte à côte contre les forces des Trois Couronnes au cours de l’été 1012.

Pour faire face à l’ennemi commun, bien des difficultés furent aplanies par les diplomates des deux grandes nations, mais maintenant que les combats sont suspendus, les guildes de Brabancourt et des Hellequins se regardent d’un œil différent. L’absence de Quentin de Boisfort, combinée au récent décès du Roi Solar, finit par convaincre les Hellequins qu’ils ne seraient jamais rétribués comme promis par les nouvelles têtes de la noblesse andoréenne.

Ivan Oulianov fini par demander à Attaniel Wallace, sur un ton assez agressif d’ailleurs, d’honorer la parole donnée par l’un des anciens ténors de sa guilde. Celui-ci, piqué au vif, répliqua qu’il n’était pas tenu d’honorer une promesse faite par un homme dont on avait plus de nouvelles en Andore depuis belle lurette. Et les choses n’en restèrent pas là…

Les successeurs des anciens membres de Brabancourt et de la Régulière se mirent à se pencher sur la raison pour laquelle les Hellequins avaient jadis cherché à obtenir une lettre d’absolution du Roi Solar. Déjà les mœurs hellequinoises, surtout celles ayant trait à la consommation de nourrissons, les choquaient au plus haut point. Mais ils découvrirent avec horreur les atrocités que les Hellequins avaient commises lors du siège de Vic-sur-Seille et des invasions de Boisfort alors qu’ils étaient sous les ordres du Grand Khan Brutus Bubonius et citoyens de la République du Chaos.

Les récits des rares survivants de ce gigantesque massacre racontèrent en effet comment, avec une cruauté et un détachement monstrueux, les Hellequins avaient participé à la mise à mort de la population de 38 fiefs en Boisfort puis à leur transformation démoniaque en déserts de sang du Chaos. Aussi, lorsqu’Ivan Oulianov vint à nouveau trouver Attaniel Wallace pour le presser de lui donner son dû, celui-ci se mit à l’invectiver et à lui demander de rendre compte de ses crimes de guerre. Oulianov lui répondit laconiquement qu’il n’avait fait qu’obéir aux ordres de son supérieur hiérarchique et qu’il n’en éprouvait aucun remords. Et quand Attaniel lui reprocha justement l’incorporation de Brutus dans le haut état-major impérial, il lui répliqua que la gestion des forces impériales ne regardaient que lui et le somma de nouveau d’honorer les engagements de Quentin de Boisfort. Lorsque les deux hommes se séparèrent ce soir-là, ce fut pour marcher vers les campements de leurs troupes respectives afin de lever leurs forces l’un contre l’autre pour régler leur différend.

En hommes d’honneurs, Ivan et Attaniel décidèrent néanmoins de ne pas mêler leurs deux royaumes de façon officielle à leur conflit personnel. Les hommes des guildes de Brabancourt et des Hellequins ont un compte à régler et ce 6 octobre, ils se feront face, hommes d’armes contre hommes d’armes, le règleront par le fer et le sang, puis passeront à autre chose…

Source: Archives de Bicolline.


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