La bataille des dunes (Bicolline) Durant des siècles et des siècles, les Saoures furent les seuls maîtres du désert d’Al Saour Asif. Un refuge pour les exilés du sultanat, un tombeau pour les autres. Le désert, intraitable, reste avare de ses mystères. Car parsemées à l’ombre des dunes hostiles se trouvent, cachées, d’anciennes ruines, caches perdues, refuges de tribus, temples érigés pour des divinités longtemps oubliées. Autant de structures qui servaient à abriter les Saoures.
Les horreurs du désert ne sont malheureusement pas toujours évitables. Divisant la Cité des Sables en deux, la traversée du désert est une épreuve incontournable pour les nombreuses caravanes devant se rendre à la cité portuaire de Khadîdja. Petits marchands, caravanes fortunés, protégés par des mercenaires ou par la garde du sultan, tous doivent traverser le désert. . . Mais tous n’en ressortent pas. Et depuis des siècles, les trésors perdus des caravanes attaquées s’entassent dans les caches Saoures, loin de la civilisation et oubliés par le monde.
Mais tout cela allait changer. Les croisades, d’abord de Noïsehoc, de la Vraie foi, de l’Althing et du retour de la Vraie Foi, ont impliqués de nombreux étrangers aux confins du désert, des envahisseurs, parfois porteurs d’opportunités, qui ont forcé les Saoures à prendre partis dans leurs conflits. Des choix qui devaient sceller le destin des tribus Saoures. Car après la victoire, vient la vengeance. Descendue du ciel, punition et châtiment pour l’échec de la grande croisade d’Al Saour Asif, les prêtres de Meh-el-Nail abattirent une colère divine sans précédents sur le désert. Et c’est dans l’espace d’une seule nuit que la civilisation Saoures fut frappée. Les hommes et les femmes, jeunes ou vieux, furent frappés sans distinction. Les plus chanceux moururent dans l’instant, les autres durent fuir devant pire que la mort elle-même.
Désormais, pour la première fois depuis des siècles, le désert est vide de ses gardiens. Les caches et les temples, emplis des trésors dérobés au sultanat depuis des millénaires, attendent en silence celui qui saura les découvrir.
En apprenant la nouvelle, le Sultanat ne perdit pas de temps à organiser une expédition pour récupérer ses trésors perdus. La route étant bloquée par Montjoie, son Éminence le Sultan Nakkan Ossan a demandé aux Émissaires, étant les représentants du Sultanat les plus rapproché et dirigés par Saïd, de recruter des mercenaires, de s’aventurer au plus profond du désert et de vider les caches saoures avant que les croisés survivants de Montjoie ou les rebelles des Terres du Sud n’y parviennent.
De l’autre côté du désert, les survivants de la grande croisade enfilent leurs armures pour retourner droit dans l’enfer qu’ils avaient fui quelques mois auparavant. Le général Ramiel de Portelance, second de la Croisade et survivant de la défaite d’al Saour Asif, mène les troupes pour battre de vitesse les Sbires du Sultan. Une chasse aux trésors qui deviendra le théâtre d’un affrontement sanglant. Le Lys royal contre les Émissaires. Source: Archives de Bicolline.
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